Quel rôle jouent les problèmes financiers dans votre vie mentale ? II est très vraisemblable que les questions d'argent vous préoccupent vous aussi, car elles suscitent des soucis et de l'angoisse dans toute la famille humaine.

A présent, il semble que chaque entreprise, chaque école, chaque hôpital et chaque foyer lutte pour sa survie financière. De plus, l'hémorragie d'or vers les nations pétrolières du Moyen-Orient continuera probablement d'affaiblir le reste du monde : notre situation ne pourra qu'empirer. Si la dépression économique nous frappe, nous serons tous obligés de nous débrouiller avec les conséquences émotionnelles que cela implique.

Gare à la cupidité qui nous pousse à toujours vouloir davantage de choses, donc à acheter des biens dont nous n'avons nul besoin et dont nous n'avons pas les moyens.

Bien que je ne me prétende pas riche, j'ai goûté à la plupart des choses auxquelles nous aspirons : nouvelles voitures, belle maison, appareils et gadgets qui nous promettent de nous libérer. Considérant ces possessions matérielles du point de vue du client, je peux vous assurer qu'elles n'apportent pas les satisfactions promises par la publicité. Au contraire, je me suis rendu compte de la profonde sagesse de l'adage : "Ce que vous possédez vous possèdera tôt ou tard ! ". Combien c'est vrai. Ayant sacrifié mon argent gagné à la sueur de mon front pour acquérir un nouvel objet, je suis obligé de le préserver et de le protéger. Au lieu de contribuer à mon plaisir, il m'oblige à passer mes précieux samedis à l'huiler, à le réparer, à le nettoyer ou à appeler l'Armée du Salut pour qu'on m'en débarrasse. Le temps que j'aurais pu consacrer à d'intéressantes activités familiales est perdu dans l'esclavage à un tas de ferraille qui se dévalorise.

Permettez-moi de vous demander quel est l'achat le plus inutile, le plus idiot que vous ayez fait l'année passée. II s'agit peut-être d'un ouvre-boîte électrique qui rouille à présent au garage ou un costume que vous ne porterez jamais. Vous rendez-vous compte que cet article n'a pas été acheté avec votre argent, mais avec votre temps, échangé contre de l'argent ? En fait, vous avez troqué une certaine partie des jours qui vous étaient impartis sur terre contre ce bout de ferraille qui encombre maintenant votre maison. De plus, nulle puissance au monde ne pourrait récupérer le temps que vous avez gaspillé sur cet achat. Il s'est envolé pour toujours. Nous investissons nos vies dans un matérialisme sans valeur, tant dans les dépenses originelles que dans l'entretien et la réparation de ces objets.

Mais je m'adresse aussi aux déshérités, à ces multitudes qui sont déprimées parce qu'elles sont si pauvres. Combien de femmes se désolent actuellement parce qu'il leur manque quelque chose ? Combien de familles sont insatisfaites d'un deux pièces qui aurait été considéré comme pleinement suffisant au XIX° siècle ?

Combien d'hommes auront une crise cardiaque cette année en essayant de gagner un salaire en augmentation constante ? Combien de familles risqueront la catastrophe financière pour ne pas se trouver en reste avec les voisins, pour constater à leur grande consternation que ceux-ci ont amélioré leurs finances et ont ainsi l'avantage ?

Le temps est comme un fil bien graissé qui glisse entre mes doigts serrés. J'ai vainement essayé de le retenir ou même de le ralentir, mais il ne fait que s'accélérer année après année. Aussi sûrement que les vingt dernières années se sont très vite évaporées, les trente ou quarante prochaines années auront bientôt disparu. Aussi n'y a-t-il pas de meilleur moment que le moment présent pour moi (et pour vous) pour évaluer les valeurs qui méritent mon temps et mes efforts.

Après mûre réflexion, j'ai conclu que l'accumulation de richesses, même si j'y arrivais, n'est pas une raison de vivre suffisante. Quand j'atteindrai la fin de mes jours - elle n'est plus tellement éloignée - il faudra que je puisse regarder en arrière vers quelque chose qui a plus de sens que l'acquisition de maisons, de terres, de machines, d'actions et d'obligations. La célébrité n'est pas non plus un bienfait durable.

La Bible dit :

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